1 Aujourd’hui nous allons aborder un mot-outil : une conjonction. 2 La conjonction est un mot invariable qui sert à unir deux mots ou deux propositions. noir et blanc Marie chante et Jean joue de la guitare.   Alors, comme nous venons de le constater, nous avons besoin des conjonctions pour pouvoir relier les éléments de la phrase. Les conjonctions rendent le texte plus compréhensible et agréable à lire. Utilisez-les ! 3 Nous distinguons deux catégories de conjonctions en français : les conjonctions de coordination et les conjonctions de subordination 4 I) Les conjonctions de coordination :   1) Ce sont les conjonctions qui relient les mots de même fonction :   Je suis heureux, comme vous.   la conjonction comme relie deux mots « JE » et « VOUS » qui ont la même fonction dans cette phrase – pronoms.   Nous n’avons pas acheté de fruits, ni de lait.   la conjonction « ni » relie deux substantifs dans ce contexte : fruits et lait. 5 2) Les conjonctions de coordination peuvent aussi unir des propositions de même nature :   Considérons les deux phrases suivantes :   Elle est allée au bar. Elle est retournée chez elle.   Nous avons deux propositions (elle est allée au bar) et (elle est retournée chez elle). Ce sont deux propositions de la même nature (c’est-à-dire elles ne dépendent pas l’une de l’autre), nous pouvons les utiliser séparément : Elle est allée au bar. Elle est retournée.   Mais nous voyons que ces deux propositions sont assez courtes et elles représentent une continuation logique l’une de l’autre. Alors il vaut mieux les unir ensemble à l’aide d’une conjonction de coordination : puis.   Elle est allée au bar, puis elle est retournée chez elle. ? c’est plus beau maintenant, n’est-ce pas ?   6 Les conjonctions de coordination les plus répandues sont : alors, car, cependant, c’est-à-dire, c’est pourquoi, comme, d’ailleurs, donc, en effet, ensuite, et, mais, néanmoins, ni, or, ou, ou bien, par conséquent, par contre, pourtant, puis, sinon, soit…soit, toutefois, etc. 7 Maintenant je vous propose de considérer II) Les conjonctions de subordination   Les conjonctions de cette catégorie servent à établir des relations de dépendance entre les propositions.   Cette fois, il s’agit de deux propositions, mais elles ne sont plus indépendantes l’une de l’autre, mais au contraire, il y a une proposition principale et une proposition subordonnée.   Par exemple,   Je dis qu’il fait beau.   Dans cet exemple, nous observons deux propositions : « Je dis » et « Il fait beau ». Nous ne pouvons pas utiliser ces deux propositions indépendamment, car la première (je dis) – la proposition principale, introduit la deuxième (il fait beau) – proposition subordonnée. Nous relions alors ces propositions à l’aide d’une conjonction de subordination « que ». 8 Beaucoup de conjonctions de subordination sont composées avec « que ».   Après certaines conjonctions, il faut employer l’indicatif, après d’autres le subjonctif.   Nous employons indicatif après les conjonctions suivantes qui indiquent : la cause : comme, parce que, puisque l’opposition : tandis que, alors que la condition : si, au cas où, la conséquence : de sorte que, en sorte que, le temps : quand, lorsque, aussitôt que, dès que la comparaison : plus que, moins que, autant que   Nous employons le subjonctif dans les propositions introduites par les conjonctions qui indiquent : le but : pour que, afin que, de peur que (+ ne), de manière que, etc. la restriction : à moins que, sans que la condition : à condition que, pourvu que le temps : avant que (+ ne), jusqu’à ce que la concession : bien que, quoique, encore que   Consultez la liste plus complète de différentes conjonctions suivies du subjonctif et de l’indicatif dans votre manuel dans le chapitre sur les conjonctions. 9 Notez que certaines conjonctions de subordination peuvent correspondre à des prépositions. Il est très important de ne pas les confondre. Je vous rappelle que les conjonctions de subordination servent à relier les propositions. Ainsi, nous avons toujours après ces conjonctions un sujet et un verbe conjugué, par exemple : Téléphonez-lui avant qu’il ne parte. Dans cette phrase, nous employons la conjonction « avant que » suivi d’une subordonnée complète: il ne parte (avec un sujet et un verbe conjugué). De l’autre côté, nous avons aussi des prépositions qui sont employées devant un infinitif, un nom ou un pronom (attention, on n’emploie jamais de verbes conjugués avec une préposition). Téléphonez-lui avant de partir. (notez que dans ce contexte, l’action des deux verbes « téléphoner » et « partir » est réalisée par le même sujet) Téléphonez-lui avant son départ. (dans cet exemple, la préposition « avant » est employée avec un nom « son départ »). Téléphonez-lui avant moi.   Je vous invite à revoir une liste de conjonctions et de prépositions correspondantes dans le document ci-joint.