1 Nous allons maintenant étudier les différents contextes d’emploi du participe présent.   2 Le participe présent peut être employé :  avec une préposition « en », dans ce cas il s’agit du gérondif; ou bien, tout seul sans préposition. 3 Considérons d’abord les cas de l’emploi du gérondif (en + participe présent)   Notons que le gérondif a toujours le même sujet que le verbe principal. Nous marchons en rêvant. « Nous » est le sujet du verbe « marcher » et aussi du gérondif en rêvant. Nous pouvons transformer cette phrase en deux propositions : « Nous marchons et nous rêvons en même temps. »   4 Nous employons le gérondif pour exprimer : les actions simultanées En dinant, nous écoutons la radio. L’action exprimée par le gérondif (en dinant) se produit en même temps que celle du verbe principal (nous écoutons). Le gérondif peut être précédé de « tout » qui sert à souligner la simultanéité et la continuité. Par exemple, Tout en écrivant, il m’a posé quelques questions. Nous ajoutons l’adverbe « tout » au gérondif pour insister sur le fait que ces deux actions se passent en même temps (action d’écrire et de poser des questions) Le gérondif peut aussi exprimer le temps, le moment avec l’idée de simultanéité Par exemple, En me voyant, il s’est arrêté. Nous pouvons transformer cette phrase à l’aide de la conjonction « quand » pour exprimer cette nuance du temps = Quand il m’a vu, il s’est arrêté. Et finalement, le gérondif peut exprimer la manière ou le moyen toujours avec une idée de simultanéité. Par exemple, Elle a maigri en faisant du sport. Pour pouvoir voir plus clair une nuance de manière exprimée par gérondif, nous pouvons poser la question « Comment a-t-elle maigri ? » – la réponse « en faisant du sport » . Si nous pouvons poser la question « comment », le gérondif exprime alors la manière ou le moyen).   J’attire votre attention au fait que le gérondif exprime toujours la simultanéité avec des nuances du temps ou de la manière. 5 Considérons maintenant l’emploi du participe présent tout seul, sans préposition. Alors, le participe présent peut exprimer : la cause, la raison (c’est l’emploi le plus fréquent du participe présent). Par exemple, Ayant peur de rentrer toute seule, elle lui a demandé de l’accompagner. Dans cette phrase nous pouvons remplacer le participe présent par une proposition avec « comme ou parce que » ce qui nous soulignera cette nuance de cause : Comme elle avait peur de rentrer toute seule, elle lui a demandé de l’accompagner. Le participe présent peut aussi exprimer une action antérieure Par exemple : Prenant son imperméable, il est parti. L’action du participe présent « prenant » est antérieure par rapport à l’action du verbe principal « est parti ». Nous pouvons transformer aussi le participe présent en proposition subordonnée à l’aide d’une conjonction « après que » : Après qu’il a pris son imperméable, il est parti.   Le participe présent peut également représenter une action postérieure pour marquer un résultat de l’action du verbe principale. Par exemple, Il m’a quitté, me laissant perplexe. Le résultat de l’action « il m’a quitté » est exprimé dans le participe présent « me laissant perplexe ». Nous pouvons dire aussi : Il m’a quitté ce qui m’a laissé perplexe.     6 Le participe présent peut aussi marquer une action simultanée à une action principale. Le sujet du participe présent dans ce cas doit être le complément du verbe principal. Par exemple, Je vois mon ami entrant dans ce bâtiment. Dans ce contexte, nous pouvons très souvent remplacer le participe par une proposition relative : « Je vois mon ami qui entre dans ce bâtiment » 7 Dans ce contexte, il faut faire attention à ne pas confondre le participe présent et le gérondif. N’oubliez pas que le gérondif signifie aussi souvent la simultanéité, mais son sujet est toujours le sujet du verbe principal, à la différence du participe, son sujet est le complément du verbe principal quand il s’agit de la simultanéité. 8 Pour mieux comprendre cette distinction considérons les exemples suivants de l’emploi du gérondif et du participe présent tout seul :   Je vois mon ami en descendant par l’escalier. Je vois mon ami descendant par l’escalier.   Ces deux phrases expriment deux sens tout à fait différents.   La première phrase signifie: « Je vois mon ami quand je descends par l’escalier ». Le sujet du gérondif dans cette phrase est « je » , qui est aussi le sujet du verbe principal « voir ».   Alors que la deuxième phrase avec un participe présent « descendant par l’escalier » signifie : « Je vois mon ami qui descend par l’escalier ». Le sujet du participe présent « descendant par l’escalier » est « mon ami » qui est un complément du verbe « voir ».   Ainsi, vous voyez qu’il existe des cas où il est absolument nécessaire de distinguer entre le gérondif et le participe présent employé tout seul.   9 Une des questions épineuses de l’emploi des participes présents concerne la distinction entre les participes et les adjectifs. Comme nous le savons, tous les participes présents sont invariables, alors que les adjectifs doivent s’accorder en genre et en nombre avec les noms auxquels ils se rapportent.   Considérons les deux exemples suivants : C’est une personne souriant à tout le monde. C’est une personne toujours souriante.   Dans le premier cas, il s’agit d’un participe présent, donc il reste invariable. Alors que dans le deuxième cas nous avons un adjectif verbal qui s’accorde avec le nom « une personne ». 10 Alors, comment peut-on faire la distinction entre les participes présents et les adjectifs verbaux ?   Il s’agit du participe présent   quand il est suivi d’un complément : C’est une personne souffrant d’une grave maladie (« d’une grave maladie » est un complément du participe « souffrant ») C’est une personne parlant plusieurs langues. (dans cet exemple, « plusieurs langues » est un complément du participe présent « parlant ») Il s’agit aussi du participe présent quand il est suivi d’un adverbe C’est une personne souriant toujours. (dans cette phrase, « souriant » est un participe présent parce que les adverbes se placent toujours après le verbe et les participes présents)   Nous parlons de l’adjectif verbal quand il est attribut (c’est-à-dire qu’il est employé tout seul avec le verbe être) Ma sœur est souffrante. quand il est simple épithète (c’est-à-dire, il joue son rôle d’un adjectif et il qualifie le nom auquel il se rapporte). Par exemple, Une figure souriante « souriante » – est une épithète qui qualifie le nom « figure » Et finalement, il s’agit d’un adjectif verbal quand il est précédé d’un adverbe C’est une personne toujours souriante. (l’adverbe « toujours » se trouve devant le mot, alors c’est un adjectif et non pas un participe présent)   Je vous rappelle encore une fois que tous les participes présents sont invariables, donc il n’y a pas d’accord. Alors que les adjectifs s’accordent en genre et en nombre avec les noms auxquels ils se rapportent.   Dans votre manuel, observez aussi les différences orthographiques du participe présent et de l’adjectif, ainsi que les noms dérivés à partir des participes présents.